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  • Photo du rédacteurLe Club Des Lecteurs

Ca raconte Sarah, Pauline Delabroy-Allard


Ça raconte Sarah et sa beauté inédite. Ça raconte Sarah et son mystère. Ça raconte ses grands yeux verts, ce regard tombant, trop fardé. Elle a le goût de l’excès Sarah, pour tout. Même le maquillage. Son sourire, voilé derrière la fumée d’une cigarette qu’elle a toujours au coin de la bouche. Son rire fort, rauque, gras. Vivant. Sarah n’arrive pas discrètement, elle fait une entrée théâtrale dans ce dîner. À l’image de celle qu’elle fera dans la vie de la narratrice. Une tornade. Une tempête. Les éléments se déchaînent. Elle arrive, pousse les meubles, s’installe, prends sa place. Quitte à finir par la prendre toute, la place. Pour cette professeure à la vie sans histoire, Sarah est un volcan au bord de l’éruption. Une bombe à retardements. Une attirance irrésistible, aussi belle que dangereuse. D’ailleurs, Sarah ne s’écrit-il pas avec un S, comme le mot soufre ? Soufre, d’une allumette qui s’enflamme aussi vite que leur amour. Souffre, comme une malédiction qu’elles se jettent, emportées par les flammes de leur passion. Dans cette histoire, on joue avec le feu, finissant indéniablement par s’y brûler. On étouffe de leur amour. Il brûle, il est chaud, bouillant. Il les consument. D’une écriture sensuelle, explosive, incisive, on est plongée dans la relation de ces deux femmes qui s’aiment trop. Trop fort, trop vite, trop passionnément, trop violemment. Trop. Le feu se transforme en glace, la glace en feu. Est-ce sain d’aimer ainsi ? D’aimer tant ? D’en demander autant ? On est envoûtée par Sarah, qui nous énerve, nous fascine. Comme le violon qu’elle joue sur scène, elle m’a bercé, sans aucune fausse note. Pauline Delabroy-Allard nous livre une partition enchantée, dont la note finale résonnera longtemps. « Ça raconte ça, ça raconte Sarah l’inconnue, Sarah l’honnête fille, Sarah la dame prudente, Sarah la femme fantasque, Sarah la femme bizarre, Sarah la femme seule. » À lire pour ceux qui aiment les histoires brûlantes, le spritz, et les yaourts aux myrtilles .

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