Classique : Hurlevent, Emily Brontë

Si vous pénétrez dans la demeure de Hurlevent, ne vous attendez guère à la chaleur réconfortante qu’offre un doux foyer.

Ici, règne le froid. Personne ne vous parlera, ou si peu. De manière si abrupte.

Ces gens sont-ils seulement éduqués ? M.Heathcliff et cette jeune femme au regard d’une infinie tristesse, contraste choquant sur ce visage que vous ne pourrez vous empêcher d’aimer. Mais, personne ne vous a prévenu : dans ce foyer, il vaut mieux d’abstenir d’aimer.

Hurlevent, c’est l’amour au plus proche de la haine. La malédiction et le malheur d’un homme, qui blessé au plus profond de son être se venge. Cet être, celui que justement personne, jamais, ne vit vraiment espère, instaure, complote au sort de tous. À cette même destinée. À ce long chemin dans lequel personne ne se retrouve épargné. Pas même l’être aimé. D’une violence sans nom, comme une bête que l’on nourrirait, chérirait depuis tant d’années. C’est l’amour dans tout ce qu’il contient de plus fou. La folie. La vraie folie. Celle qui aliène, qui détruit. Celle qui nous renvoie en pleine face toute la bestialité et la violence de nos êtres.

Bien loin des classiques de son époque, Hurlevent est un roman d’une modernité folle. Les personnages sont habités d’une psychologie intense, rare, détonnante. Un amour impossible et maudit dans lequel on plonge sans hésiter.

À lire pour celles et ceux qui voudraient se lancer dans les classiques !

Très moderne et abordable.