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  • Photo du rédacteurLe Club Des Lecteurs

Et la mariée ferma la porte, Ronit Matalon


Livre posthume de la célèbre auteure israélienne Ronit Matalon, « Et la mariée ferma la porte » est un court récit, abordant en 140 pages, bien plus de thèmes qu’il n’y parait. Cette mariée, c’est Margui. À quelques heures de dire « oui » à son fiancé Matti, elle s’enferme. Dans sa chambre. Dans le mutisme. Dans ses secrets. Laissant sa famille abasourdie, sans solution, paranoïaque, angoissant. De sa grand-mère qu’on comprend déficiente, ce fiancé qui nous apparaît abattu, jusqu’à ce neveu véritable narcisse réincarné, Ronit Matalon n’épargne rien à cette famille. Véritable exploratrice des pensées et de l’âme humaine, elle retire l’essence d’une société contradictoire, perdue entre traditions et modernité. Véritable scène de théâtre, puisant et s’inspirant de situations dramatiques, comme la disparition de cette sœur qu’on comprend être l’une des clés de l’histoire, aux situations absurdes les emmenant en haut d’une grue afin de délivrer la mariée, prisonnière d’elle-même et ses décisions. On rit au travers des mots aiguisés, des sentiments bien choisis. Margui. Personnage central de cette novella que nous n’entendons jamais. Tout est autour d’elle. Pour elle. À cause d’elle. C’est une énigme, pour nous, pour sa famille. Malaise. On est gênée pour cette famille démunie, pour cette mère s’imaginant déjà rembourser ce mariage qui n’aura jamais commencé. On se régale de voir les masques tomber, les personnalités s’affirmer, les âmes profondes se transformer.

À lire pour les amateurs de huit-clos, ça y ressemble fort ! Cette novella est disponible depuis le 3 Octobre aux éditions @actessud !

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