Le Club Des Lecteurs
Fairyland, Alysia Abbott

❤️ ÉNORME COUP DE COEUR ! ❤️
Cela faisait longtemps, très longtemps, qu’un livre ne m’avait pas transporté à ce point. Emmenée entre ses lignes. Plongée dans ses mots. J’étais, et je suis encore, embarquée.
Complètement. Immergée. C’est frustrant, je n’arriverais sans doute pas à vous retranscrire toutes les émotions m’ayant traversé durant ma lecture. C’est là que je trouve fabuleux le pouvoir des mots.
Le phrasé n’est pas des plus beaux, aucun suspens insoutenable ne viendra vous nouer le ventre, et les larmes déchirantes ne viendront certainement pas. Et pourtant, je l’ai refermé avec tant de regret.
Et une seule envie : celle de poursuivre ce voyage dans le San Francisco des années 70.
Je voulais encore lire les poèmes de Steve, ce personnage attachant, nourrit de liberté autant que de vulnérabilité. Continuer à me promener avec Alyssia, figure courageuse qui nous raconte, sans filtre ni pudeur, son enfance.
Qui ne ferme pas les yeux, trouve et pose les mots. Même lorsque c’est moche. Des années à grandir au milieu des livres, des mots, des soirées jusqu’au lever du soleil. Petite fille évoluant entre ces hommes, la drogue, l’alcool, le sida...
Lorsque sa maman meurt dans un accident de voiture, Alyssia a deux ans. Son père décide de continuer à l’élever, seul. Il l’emmène dans cette nouvelle vie qu’il souhaite se construire. Là-bas, dans cette ville de tout les possibles. San Francisco est synonyme de liberté. La liberté d’aimer, d’écrire, de vivre. Au milieu de toutes ces couleurs, de ces rues en ébullition, de ces appartements enfumés, comment trouver sa place lorsque tous autour de vous la cherche encore eux-mêmes ?
Alyssia Abbott raconte ses années, son père, sa ville avec tant d’amour et de lucidité. Cet homme brillant, vivant et survivant à travers ses poèmes. Cet homme qui cherchera toute sa vie des réponses dans les mots, seule manière de panser ce mal que nous sommes nombreux à ressentir. En dehors de ce père, Alyssia Abbott raconte cet homme, ces hommes, pour qui l’excès est un refuge. Ces êtres pour qui le doux nuage de la drogue, de l’alcool, et du sexe est une échappe.
Une porte de sortie face à ce quotidien qui paraît parfois trop lourd, sans que personne, pas meme nous, puissions en saisir la raison. C’est un hommage, un mémoire, un souvenir de cette époque. De ces personnes qui à défaut d’accepter les règles, ce sont fait les leurs. Cette histoire évolue dans l’ambiance d’un San Francisco au cœur des années 70. C’est tout simplement fabuleux.
Fairyland est publié aux éditions 10/18.
J’ai tellement aimé que j’ai couru racheter « Les chroniques de San Francisco » afin, d’encore un peu, prolonger mon voyage si c’est possible. ❤️ LISEZ-LE, VRAIMENT ! ❤️