Le Club Des Lecteurs
Invisible, Paul Auster

Je referme ce livre avec une étrange impression..
Paul Auster m’a emmené dans un monde de l’imprévu. Ce qui allait se passer, ce qu’il s’était passé, les douleurs et évènements, futurs et passés, je n’aurais pu les anticiper.
Partie en introspection de ces personnages, j’ai sondé leur âme, écouté leur coeur, tenté de comprendre, ne pas juger, notamment Adam et sa soeur Gwen dont les liens dépasse le cadre pur de la fraternité.
Le résumé me promettait de m’installer au coeur du New-York des années 70, où j’allais apprendre à connaître l’histoire singulière d’un trio : Adam Walker, un jeune poète idéaliste tombant sous l’influence de ce couple de français aussi étrange que fascinant composé de Rudolf Born, professeur charismatique, à la violence que l’on découvre un peu plus à chaque page, et la silencieuse Margot, dont le corps et les pulsions évoquent bien plus sur elle que sa rare parole.
Et puis un soir, il y a cet évènement, qui fait basculer la vie d’Adam, lui fait prendre conscience de la nature de celui qui est son mécène.
Des années plus tard, alors qu’Adam vient de s’installer à Paris, il recroise Rudolf, et monte en lui, en même temps que le danger, l’envie incontrôlable de se venger de celui qui a fait ressortir en lui ce qu’il n’imaginait même pas trouver.
Il est compliqué de parler de ce roman sans en dévoiler trop.
Paul Auster nous prend par la main, puis la lâche, nous laissant perdu, hagard au milieu de ce labyrinthe d’histoires et d’intrigues. L’architecture du roman est particulière, alternant la première et la troisième personne, j’ai eu l’impression de lire plusieurs histoires.
J’ai trouvé certains passages un peu longs, peut-être du à l’absence de dialogue sous une forme classique ?
Pour un premier Paul Auster, Invisible est une bonne surprise !