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  • Photo du rédacteurLe Club Des Lecteurs

L'empreinte, Alexandria Marzano-Lesnevich




Certains livres se referment, et pourtant, ils continuent de se lire en nous. Ils continuent à nous marquer de leurs mots, à nourrir notre esprit de leurs réflexions.

L’Empreinte est de ceux là. Intime et courageux, c’est un livre à mi-chemin, un hybride qui se balade et se retrouve au croisement inattendu de plusieurs genres. Est-ce une enquête, un récit autobiographique, un document journalistique ? Ce n’est ni l’un, ni l’autre, mais tous et aucun à la fois. La croisée des styles est osées. Percutantes.

Alors étudiante en droite, Alexandria se retrouve confronté à un dossier : celui d’un pédophile.

C’est une jeune femme volontaire, convaincue dans ses idéaux et convictions. Et pourtant, cette affaire les ébranlera. Rick Langley est accusé d’avoir abusé et tué Jeremy un jeune enfant de 6 ans dont il cachera le corps durant deux jours, sous une couette, dans son placard. Rapidement, les maux et blessures trouvent de nombreux points communs avec ceux de l’affaire.

Le vécu et l’histoire personnelle de l’auteure se retrouvent mêlés à ce dossier. Par bien des aspects. Et c’est justement grâce à cette démarche personnelle, à ce ton si confidentiel que les propos sont aussi forts. Intéressants. Déroutants.

Ce livre, c’est avant tout des réflexions : sur la responsabilité, le jugement, le passé, la famille. Les causes et conséquences de nos actes. L’ouverture d’esprit est de mise, tout comme le pardon ou l’effort de ne pas juger. Sans cesse placé d’un point de vue ou de l’autre, on se retrouve nous aussi face à nos contradictions.

C’est un livre essentiel, qui nous retourne et nous fait sans arrêt nous poser des questions.

Sur ce que nous sommes en train de lire. Sur ce que nous sommes en train de penser. Sur ce que nous sommes en train de faire. Ai-je le droit de vouloir la mort de cet homme ? Est-ce normal ? Mais cette mère, nous ne pouvons que comprendre qu’elle souhaite la mort de l’assassin de son fils, non ? Alors pourquoi ? Non, elle ne le souhaite pas et oui elle ira demander aux jurés de lui laisser la vie sauve. Par pitié. Parce que rien ne lui rendra son fils. Pas même ça.


D’une écriture prenante et extrêmement documenté, L’empreinte est écrit par Alexandra Mariano et publié aux éditions @sonatineeditions.

À lire pour ceux qui aiment réfléchir sur leurs propres opinions et être bousculés, et/ou pour ceux qui ont aimé le livre de Truman Capote De Sang froid.

Dans tout les cas, À LIRE !

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