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  • Photo du rédacteurLe Club Des Lecteurs

L'insomnie, Tahar Ben Jelloun



Vous êtes allongé. Enfin. Vous vous glissez sous vos draps, frais, doux, léger.

Comme une caresse divine sur votre peau fatiguée. Ce moment vous l’avez attendu, depuis des heures. Toute la journée. Désespérément, il se faisait attendre. Lumière maintenant éteinte, vous enlevez votre t-shirt. La température est agréable. Les rideaux sont tirés, la porte fermée, seul le son de votre propre respiration berce vos oreilles.

Tout est parfait, vous allez y arriver. Vos yeux se ferment, impatients de plonger dans ce monde de rêveries aux heures si réparatrices. Mais l’horloge tourne. Les minutes passent.

Quand bien même vos yeux demeurent fermés, vos pensées, elles, n’ont jamais autant divagué dans la tempête que devient, au fur et à mesure des heures, votre tête. Dites, vous ne seriez pas insomniaque ?

Le narrateur, un scénariste d’une cinquantaine d’années, souffre du même mal que vous : l’insomnie. Mais, au lieu de tuer le temps à chercher ce sommeil disparu, il trouve une solution. Radicale. Tuer. Tout court. Des gens. À commencer par sa propre mère. Se créer des PCS : des Points Crédits Sommeil. Chaque assassinat lui offre ce repos, ces moments qu’il désire tant. Mais les nuits se raccourcissent de nouveau bien vite, et il faut recommencer. Encore tuer.

Plus haut, plus fort. Des personnalités de plus en plus importantes.

Des machinations et des pensées de plus en plus inquiétantes. Dérangeant ? Presque autant que de ne pas dormir, non ?

L’humour noir est omni présent dans ce conte burlesque dans lequel les situations absurdes s’enchaînent à travers cette plume vive, tranchante, mordante et d’une ironie délicieuse.

Une insomnie originale que vous pouvez découvrir aux éditions @editions_gallimard ! Vous connaissiez ?

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