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  • Photo du rédacteurLe Club Des Lecteurs

La chambre d'ami, James Lasdun





Matthew, trentenaire new-yorkais, est un cuisinier pour qui les derniers mois ont laissé un goût amer, acide. De déceptions en échecs, sa vie professionnelle se périme au rythme de ses ambitions trop grandioses. Heureusement, l’été arrive, et avec lui le semblant d’une vie rêvée, au milieu d’un quotidien fait de luxe. Ses vacances, il va les passer dans une somptueuse villa nichée au cœur d’une station balnéaire du Massachussets. Cette maison, c’est celle de Charlie, son très cher et très riche cousin, à la situation professionnelle et financière bien plus juteuse en comparaison aux fades revenus de Matthew. Mais, ce qui promet d’être le plus doux ? Chloé. La sublime épouse de Charlie. Cette femme avec qui Matthew a toujours eu cette connexion particulière, senti ce lien sacré, sans jamais, bien sûr, franchir les limites de la décence. Ces limites qu’on ne doit pas dépasser, jamais. Encore moins avec la femme de son cousin.

Le quotidien passe, dans une douceur de vivre dont nos trois compères trouvent satisfaction, chacun à leurs manières.

Comme un drôle d’arrangement dont personne n’aurait jamais véritablement fixé les règles. Mais la fascination que Matthew éprouve pour Chloé se trouve bouleversé par les étranges habitudes de la jeune femme. Sous cette apparence parfaite, que cache t-elle...?


Toute cette histoire commençait bien. Très bien même. L’atmosphère était là, envoûtante. L’histoire intrigante, nourrie de détails complexes, distillés dans un savant dosage qui promettait un doux plaisir coupable de lecteur. Sensation qui s’estompa rapidement, pour me plonger dans une ivresse d’ennui. Sur ce transat avec Chloé, assommée de soleil et de cocktails, le sommeil me gagnait. Les recettes de Matthew, aussi alléchantes soient-elles, saupoudrées de paranoïa peu crédible et de suspens psychologique longuet n’y pourraient rien. Je voulais quitter cette maison, aussi sublime soit-elle. Laisser cette chambre d’ami qui me paraissait bien vide. Heureusement, pour une raison qui m’échappe encore, je restais. Je prolongeais mon séjour au sein de ce trio qui m’avait promis beaucoup.

Et quel dommage cela aurait été de louper ces dernières pages où, enfin, la tension venimeuse s’empare du roman. C’est une fin qu’on savoure comme un dessert gourmand que nous aurions attendu longtemps, trop longtemps, alléché depuis l’entrée dans un dîner ennuyeux à l’allure interminable. Mais finalement, attendre parfois ça a du bon, non ?

Vous l’aurez c’est une lecture en demi-teinte ! Je ne connaissais pas l’auteur et j’avoue être intriguée et curieuse de découvrir d’autres romans de James Lasdun, parce que, hormis les passages qui m’ont paru inutiles et longs, quand c’était bon, c’était vraiment bon !

Vous connaissez ce titre ?

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