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  • Photo du rédacteurLe Club Des Lecteurs

Même les monstres, Thierry Illouz


« Mais, tu arrives à te regarder dans un miroir ? » « Comment tu peux être au côté de cette personne ? » « Tu penses aux victimes parfois ? » « Comment c’est possible de défendre un MONSTRE ? » Ces questions, Thierry Illouz y fait régulièrement face. À l’incompréhension, aux dégoûts, aux regards des gens, face à lui, avocat depuis trente ans. Il essuie, dès le début de son récit, les crachats qui pleuvent sur sa robe. Lui, l’homme sans cœur, qui dans ce tribunal défend un pédophile. Le récit commence par cet exemple fort. Le genre de procès qui nous amène à des réflexions extrêmes. Choque, brouille, bouscule, soulève le cœur. Nous laissant l’estomac noué, la nausée naissante, les pensées déviantes, doutant de la nature humaine. Mais Thierry Illouz ne défend pas sans raison. C’est une histoire, un vécu, des souvenirs qu’il évoque de cette plume emprunte de nostalgie, et qui donne à son métier, toute sa justification. Son discours peut marquer, choquer, interpeller. Il est nécessaire. Parce qu’en défendant ces « monstres », aux histoires différentes, aux vécus divers, qu’on comprendrait ou mépriserait, Thierry Illouz montre, démontre, que l’humanité passe aussi par là.

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