Une prière à la mer, Khaled Hosseini

C’est quelques mots. Quelques minutes. Quelques pages. C’est une puissance, qui nous renvoie comme une vague en pleine tête, notre passivité. C’est une mer, qui nous jette, rejette, comme ses enfants, ses femmes, ses hommes, qu’elle avale sans cesse, les abandonnant. Le corps et le cœur froid, sur le sable de ces plages. C’est un océan qui prend une part de notre humanité, se nourrissant de notre impuissance. Des prières, ce père en fait notamment une. À la mer, au ciel, à Dieu. À tout ce dont il peut s’accrocher, espérer, croire. Croire qu’un jour il y aura de nouveau de la vie. De la liberté. De la paix. Espérer, que son fils connaisse ses rues, joyeuses et éclairées, illuminées de vies. S’accrocher, à ce seul espoir : celui de traverser. En oubliant toute la dimension politique qui s’est emparée de ce sujet avant tout humain, Une prière à la mer réussie, en quelques phrases et quelques dessins, à mettre et trouver les mots, les couleurs, sur une situation. Intenable. Innommable. Inhumaine. On en ressort bouleversée, les larmes aux yeux. Le cœur serré, et l’âme brisé. Il est publié depuis le 12 Septembre aux éditions @editionsalbinmichel. Et ce petit livre, bien plus qu’être connu, mérite avant tout d’être reconnu.